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Les œuvres
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Édito
Bientôt 40 ans
Créée en 1986 par François Guérif, la collection Rivages/noir va sur ses 40 ans. Elle s’est imposée dès le début comme une des collections phares du polar, dans la foulée de ses célèbres aînées, Le Masque et surtout la Série Noire, en proposant au lecteur des inédits de grands auteurs, des rééditions d’œuvres patrimoniales et indispensables, et en faisant le pari de nouvelles voix qui rompaient avec les lois d’un genre trop codifié (ce fut le cas avec Ellroy).
Rivages/noir s’est aussi imposée comme une collection novatrice grâce à ses couvertures ; les cartouches, la police « bâton », le fameux papier grainé et les photos qui semblaient tirées d’un film — c’est sa passion pour le cinéma qui amena François Guérif à éditer les livres qui se cachaient derrière les films — tout cela est devenu iconique au fil du temps.
Un maître mot : la diversité
La collection compte aujourd’hui plus de 1100 titres et se caractérise par sa diversité, tant sur le plan des origines géographiques des auteurs (Angleterre, Argentine, Ecosse, Irlande Australie, Cuba, Mexique, Italie, Suède, Corée, Japon, Russie, Québec…et bien sûr France) que des genres et des atmosphères.
De la puissance romanesque des fresques signées Ellroy aux incursions dans le gothique, le surnaturel ou la dystopie, en passant par des enquêtes, des aventures échevelées, du suspense et de l’humour, la diversité a toujours été le credo, du moment qu’une voix littéraire se fait entendre, une voix qui interroge la société et la condition humaine dans ses transgressions, ses errances, ses abîmes. La grande autrice américaine Dorothy B. Hughes, interrogée sur ce qu’était la littérature policière, avait répondu : « De la littérature ». On ne saurait mieux définir Rivages/noir.
« Rivages Noir … les souvenirs persistent depuis 1985 : James Ellroy en train d’aboyer à la mort dans le petit salon d’un palace et nos échanges de regards avec le serveur avant un fou rire irrésistible. Un rendez-vous avec Edward Bunker, allongé sur son lit d’hôtel en train de se rouler un joint et de s’endormir, serré dans sa chemise blanche impeccable. L’élégance un peu surannée de l’écossais William McIllvaney. La délicatesse d’Howard Fast parlant plus volontiers de westerns que de Sylvia, son chef d’œuvre. Ils sont là tous ces auteurs, et tant d’autres, découverts par le magicien François Guérif qui nous ouvrit les portes d’une littérature noire, moderne, contemporaine, bouleversante, inégalable, et ne les refermera jamais. »
Christine Ferniot, journaliste et critique littéraire française
Une famille
Ajoutons-y la fidélité aux auteurs et aux textes, toujours proposés dans des traductions intégrales. Publier une œuvre et non juste un livre, c’est l’esprit de la collection que son fondateur a toujours vue comme une famille.
Avec les nouveaux auteurs et autrices qui l’ont rejointe (Alan Parks, Thomas Mullen, Rene Denfeld, Benjamin Fogel, Antonio Paolacci & Paola Ronco, Dominic Nolan…) c’est cet esprit de famille que nous nous efforçons de perpétuer, dans un juste équilibre entre tradition et modernité.
